Au Pakistan, l’ancien premier ministre Imran Khan menace de déstabiliser un peu plus le pays

L’ex-dirigeant continue son bras de fer avec le gouvernement pour des élections anticipées, alors que le pays en proie à une crise économique subit les attaques répétées des talibans.

 

L’ancien premier ministre pakistanais, Imran Khan, au Shaukat Khanum Memorial Cancer Hospital à Lahore (Pakistan), le 4 novembre 2022, après avoir été blessé lors d’un attentat la veille. MOHSIN RAZA / REUTERS

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Imran Khan joue la politique de la terre brûlée au risque de précipiter le Pakistan dans le chaos. L’ancien premier ministre menace de dissoudre, vendredi 23 décembre, deux des quatre assemblées régionales, celles que son parti dirige directement ou avec des alliés, le Pendjab et le Khyber Pakhtunkhwa. Le Pendjab représente la moitié de la population pakistanaise, 110 millions sur 220 millions d’habitants. Cette opération aux résultats aléatoires s’inscrit dans le bras de fer que mène depuis huit mois l’ancien premier ministre avec le gouvernement de Shehbaz Sharif pour exiger des élections anticipées.

L’ancien champion de cricket, évincé du pouvoir en avril après le vote d’une motion de défiance au Parlement, s’estime victime d’un complot politique et demande que le peuple arbitre. Le gouvernement s’y refuse, car son adversaire jouit d’une popularité phénoménale. Depuis son départ du pouvoir, il mobilise des foules gigantesques. A la tête d’une marche vers Islamabad, il avait été victime, le 3 novembre, d’un attentat. Blessé à la jambe, il a été contraint à un repos forcé.

Les assemblées régionales au Pakistan, au nombre de quatre, disposent de pouvoirs importants, et l’organisation d’élections représenterait un processus lourd pour le gouvernement, alors que le pays est en proie à une crise inédite, politique, écologique, économique et sécuritaire. Pour justifier son appel aux urnes, Imran Khan explique qu’il craint que, d’ici octobre, date prévue pour les élections générales, « le Pakistan n’atteigne un point de non-retour ». « Le souci est que notre économie est en train de s’effondrer, elle part en vrille », a-t-il affirmé devant des journalistes étrangers.

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